Présentation du projet de dispensaire SILOAMA

Le dispensaire SILOAMA, a démarré ses activités en 1994, il est implanté dans la ville d’Ambatondrazaka, une ville de 30.000 habitants située au nord-est de la  capitale.

Ce centre médical, d’une taille relativement modeste (le personnel est constitué d’un médecin, d’une infirmière sage-femme, et d’un assistant), traite une moyenne de 250 patients par mois.

Si l’on excepte les employés dont les entreprises ont passé un contrat avec le dispensaire (30% des clients environ), une majeure partie de la clientèle est issue des classes les plus défavorisées.

La région n’est pas équipée en hôpital, ce sont essentiellement des dispensaires du même type que celui de Siloama, qui permettent à la population d’avoir accès aux soins. Le principal dispensaire étant celui de Sœurs catholiques, qui a l’avantage de pouvoir fournir des médicaments gratuitement. Le centre Siloama n’a pas les moyens de prendre en charge le coût des médicaments (qui peut être très -trop- lourd à supporter pour les personnes pauvres), mais il est reconnu pour la qualité de ses soins, et de son accueil. En effet, l’ensemble du personnel soignant est engagé dans la foi, et témoigne de l’amour de Dieu pour les hommes ; il a été recruté parmi les anciens étudiants en médecine de l’UGBM.

Lors de notre visite sur place, nous avons été impressionnés par la transparence et la rigueur de la gestion. En fait, il s’agit de marquer la différence par rapport au laisser-aller, terreau de la corruption.

La transparence est recherchée vis-à-vis des partenaires financiers, mais aussi vis-à-vis des clients. Lorsque le docteur termine sa consultation, il inscrit, devant le client, le montant de l’honoraire sur un

cahier de comptes, avec le détail des différentes dépenses, le client sait alors que l’argent qu’il donne au docteur ira bien au dispensaire, et non dans la poche du médecin ! Un bilan de l’activité du dispensaire est établi chaque mois, et permet d’archiver méthodiquement l’ensemble des consultations données, d’un point de vue comptable…  

Lors de notre visite, le Dr Tiarokely nous a présenté la gestion du dispensaire et a répondu à toutes les questions que nous lui avons posées ; nous avons pu avoir accès aux cahiers des comptes, et aussi prendre connaissance des différentes charges du dispensaire (location

des bâtiments, salaires, factures d’eau et d’électricité…).

Jonathan et Saotra

 

 

Photo : ancien bâtiment logeant le dispensaire